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La capote

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 Elle ne devint réglementaire que le 25 avril 1806. En septembre de la même année, tous les hommes des bataillons de guerre devaient en être pourvus ; elle était confectionnée en drap beige de nuances diverses, allant du gris au marron clair et se fermait par des boutons d’étoffe ou de métal.

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 En ce qui concerne les voltigeurs du 3ème régiment, elle était entièrement en drap gris de fer, elle est garnie de deux rangées de six à sept boutons uniformes s’arrêtant à la taille. A chaque patte de pli postérieur, il y a deux gros boutons et un sur chaque épaule. Les passants d’épaulettes sont verts. Les épaulettes vertes des voltigeurs du 3ème régiment étaient enlevées de l’habit et misent sur la capote.

Exemple de capotes :

Patern - Patrons pour confection de capote :

Pliage de la capote règlementaire :

LA CAPOTE-REDINGOTE.

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  L’usage de la capote se révéla nécessaire dès la première campagne des guerres de la Révolution. Le mois de septembre 1792, marqué par la bataille de Valmy, fut gratifié par des conditions météorologiques détestables. Il n’y a jamais eu d’exemple d’une saison aussi cruelle, écrivaient les commissaires de la Convention envoyés aux armées ; depuis plus de six semaines il ne cesse de pleuvoir, et nos braves frères d’armes n’ont pas cessé depuis plus d’un mois d’être mouillés.

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Aussi, les commissaires aux armées insistèrent-ils auprès de la Convention pour faire fournir des capotes aux soldats.

D’après Bardin, c’est dès 1792, dans “l’armée de la Belgique”, que des capotes sont délivrées aux troupes. Elles étaient de toutes les couleurs. Elles étaient délivrées comme gratification et comme “moyen de faire campagne”. Mais beaucoup de corps n’en portaient pas.

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Les capotes furent portées dans les armées de la République parce que c’était un effet de nécessité. Mais, comme pour les souliers, les soldats en avaient quand ils le pouvaient. Aucune disposition légale ne leur ayant accordé cet effet, c’est le plus souvent par la voie de la réquisition qu’ils en étaient pourvus.

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Les capotes portées sont en fait des redingotes. C’est le modèle de capote qui fut également utilisé dans la Vieille Garde impériale. Effet non réglementé, il n’en existe pas de patron officiel ; il est néanmoins possible de reconstituer un modèle de capote plausible d’après les patrons civils antérieurs, comme ceux de l’Encyclopédie de Diderot d’Alembert, de l’Encyclopédie méthodique, de l’Art du Tailleur de Garsault, et en les confrontant avec les représentations de Bardin (1818) et de Tracé descriptif du commandant Hecquet (1828), ainsi qu’avec les exemplaires authentiques qui sont parvenus jusqu’à nous, comme les capotes de Grenadiers de la Garde du Musée de l’Armée de Paris.

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  Le décret du 25 avril 1806 apporta une innovation dans l’habillement de l’infanterie française, puisqu’elle le fit consister en un habit, une veste de drap, une culotte de tricot et une capote ou redingote de drap beige :

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C’était la première fois que la législation étendit à toute l’infanterie l’usage de la capote.

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Comme c’est souvent le cas, la législation ne faisait qu’entériner ou généraliser un usage déjà pratiquer dans de nombreux corps de troupes.

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Mais le ministère ne donna pas de description ou de devis précis. Il faudra attendre le règlement de 1812 pour disposer d’une description précise. Celle-ci s’écartait sensiblement du modèle de la redingote.

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