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Fabrication d’un couvre-shako

  

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par Christophe Aymon

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Le couvre-shako

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L’infanterie impériale fut coiffée du shako, protégé par temps de pluie d’un couvre-shako en toile cirée imperméable. Les meilleures toiles cirées sont en toile forte, surtout les croisées, dites treillis, qui sont couvertes de deux couches de peinture à l’huile. Le couvre-shako est une pièce importante pour la conservation d’un shako.

 

Je n’ai s le souvenir d’avoir lu quelque part que le couvre-shako était réglementé avant 1820. C’est pourquoi, qu’il était dans l’intérêt des soldats d’en confectionner un couvre-shako, afin de protéger leur coiffe contre les intempéries. Il est possible que des officiers supérieurs on donné l’ordre à leurs unités de confectionnés de telles pièces afin d’occuper leurs hommes lors de longues périodes « d’inaction », ou simplement par souci esthétique général.

 

 

La fabrication

 

Les dimensions du couvre-shako vont être calqués sur le shako qu’il va protéger (dans cet article, le mien). Comme j’ai décidé de me lancer dans l’aventure de confectionner mon propre couvre-shako, je désire, par cet article, faire profiter les autres reconstituteurs de mon expérience et de ce fait, vous aurez une pièce de protection sur mesure et la fierté de dire à votre entourage : « C’est moi qui l’ai fait ! ».

 

 

Les mesures

 

Pour commencer, il nous faut des patrons en carton.

Par la suite il pourra me servir à confectionner un nouveau couvre-shako lorsque

le premier sera hors d’usage. Il pourra aussi me servir pour en confectionner plusieurs

pour mes camarades.

 

Mon shako mesure 18 cm de hauteur et son diamètre au sommet est de 23 cm.

 

Il me faut donc découper :

 

  1. 1 cercle de 24 cm de diamètre (il faut rajouter 1 cm pour la couture)

 

 

 

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  1. 1 rectangle de 20cm sur 76cm pour le pourtour

 

 

 

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  1. 1 trapèze de 16cm de hauteur, de 66cm de base et de 34cm pour son sommet

 

 

 

 

 

 

L’assemblage

 

Une fois les patrons découpés, je n’ai plus qu’à les reportés sur mon carré de drap et d’y tracé soigneusement les contours.

Je découpe le drap et j’obtiens donc trois pièces n’attendant que de se rencontrées.

A ce stade, il sera judicieux de faire, autour de chaques ièces, et ceci sur tout leur pourtours, une couture en « zigzag » afin d’empêcher l’effilochement du tissus dû à l’usure.

 

Je commence par prendre le rectangle (no 2) de 20 x 76cm,de rabattre ses deux côtés d’environs 1cm vers l’intérieur et de les coudre sur toute leur longueur. Ceci pour empêcher à notre tissus de s’effilocher par la suite.

 

Pour le trapèze (no2), il me faut aussi rabattre ses deux côté tout comme le rectangle, mais en plus, il me faut également coudre la base du trapèze sur 1cm et sur toute sa longueur.

 

Lorsque ces deux opérations sont faites, je peux assembler les deux premières pièces. Comme on peut le voir sur le croquis ci-dessous, les deux pièces de tissus doivent être déposée face intérieur contre la table de travail. Ensuite la partie trapézoïdale à l’extrême gauche de la partie rectangulaire.

 

 

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Il faut rabattre vers le haut la partie en forme de trapèze sur le rectangle (n’oublions pas que la couture doit être à l’intérieur du couvre-shako). La couture ce fait sur toute la longueur de la jointure et se poursuit  jusqu'à l’extrême droit du rectangle sur 1 demi cm de largeur.

 

 

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la jointure étant faite, je peux finir la couture de la pièce trapézoïdale. Il faut rabattre sur toute la base du trapèze un demi centimètre de tissus et le coudre sur toute sa longueur.

 

Voilà, il me faut attaquer la partie la plus délicate du couvre-shako, le dessus . la pièce ronde étant cousue sur tout son pourtour, je n’ai pas à faire un rabat d’un demi centimètre comme je l’ai fait précédemment avec les autre pièces. Je prends donc la partie ronde et la rapporte sur celle rectangulaire.

 

Comme mon shako à son plumet situé sur la gauche, j’ai décidé que l’ouverture de mon couvre-shako serai sur la gauche. Cette décision me permet de ne pas avoir à faire une ouverture supplémentaire pour la mise du plumet (ou pompon).

 

Pour un shako avec plumet sur l’avant (ce qui est la configuration la plus courante), on peut choisir l’ouverture à sa guise, à gauche, à droite ou même à l’arrière. Il faudra, par contre, pensé à laissé sur l’avant du couvre-shako une petite ouverture de 4 à 5 centimètres pour le plumet (ou pompon).

 

Comme mon plumet est à gauche, je prévois l’encoche sur mon couvre-shako en laissant 2 cm depuis la gauche (voir croquis ci-après) et je commence à coudre. Il faut absolument faire attention que la couture sera, une fois finie, à l’intérieur du couvre-shako.

 

Pour la suite, il suffit de suivre la courbe de la pièce ronde en cousant à 0, 5 centimètre du bord. Quand j’arrive enfin  de mon tour complet, je dois faire attention de laisser, entre le début et la fin de ma couture, une ouverture de 4 à 5 centimètres destinée au plumet.

 

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Depuis l’ouverture ainsi laissée, il doit rester un bout de tissus du rectangle qui parachève le tour en venant chevauché  la partie de départ fermant ainsi hermétiquement le couvre-shako.

 

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Il y a encore un petit détail à coudre, il s’agit de la partie de 4 à 5 centimètres destinée au plumet. Il faut en rabattre un demi centimètre vers l’intérieur et la coudre solidement.

 

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Les attaches

 

Pour la fermeture du couvre-shako, il y a diverses possibilité. Les boutons, les agrafes, les lanière et les lacets, sont autant de choix à ma disposition. Faisant parti d’un groupe de reconstitution recréant une troupe d’infanterie, ma décision est prise, ce sera les lanières. Partant du principe que dans l’infanterie, les hommes étaient de condition fort modeste, le choix de lanières pour leur couvre-shako me semble le plus plausible. En effet, ce matériau devait être plus facile à trouver et à défaut, il était aisé d’en fabriquer à partir de chute de tissus.

Il me faut donc :

 

  • 4 lanières de 25 centimètres

  • 2 lanières de 35 centimètres

 

Dans un premier temps, je prends les 6 lanières pour en coudre une des extrémités, à la manière d’un lacet de chaussure, pour éviter qu’elles ne s’effilent par la suite.

 

Je commence par les deux plus facile, celle fixées sur la pièce trapézoïdale. Je prends donc 2 lanières de 25 centimètres chacune et les cous au deux extrémités inférieurs du trapèze comme sur le croquis ci-dessous.

Sur la partie intérieur de la pièce, sur 5 centimètres, je cous les lanières. Ces lanières serviront à faire tenir le couvre-nuque (trapèze) lorsqu’il est relevé sur le couvre-shako ou en temps de pluie, à attacher le couvre-nuque sous le menton du fantassin.

 

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Les deux lanières suivantes de 25 centimètres, seront celles située sur la partie droite du rectangle. A 2 ou 3 centimètres du haut et du bas, sur une profondeur de 5 centimètres.

(comme ci-dessous)

 

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Les deux dernières lanières, sont celles de 35 centimètres de long. Pour que le couvre-shako entour parfaitement le shako, je le pose sur la coiffure et depuis ce support, je prends, à l’aide d’un crayon blanc, les emplacements des deux lanières restantes. Elles ne seront pas forcément à égales distance du bord gauche, car comme le corps du shako est plus large au sommet qu’au fond, la lanière du haut sera plus avancée que la lanière du bas. Pour que les lanières soient bien positionnées, il est nécessaire, donc, de s’aider de son shako.

 

 

 

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L’imperméabilisation

 

Voilà, mon couvre-shako est complètement monté. Tout à été cousu et il est prêt à recouvrir fièrement mon shako.

 

Il ne me reste plus qu’à décider de l’aspect final de mon couvre-shako. Comme on peut le voir sur les exemples de la page 7, deux sorte de couvres-shako peuvent être réalisé. Premièrement le couvre-shako en toile brute sans aucun traitement spécial et le couvre-shako en toile cirée, de ce fait rendu imperméabilisé par l’apport de peinture à l’huile sur la toile.

Cette dernière version est, me semble-t-il la plus intéressante. Bien sûr la première version est la plus simple, mais lors d’une manifestation pluvieuse, la version cirée est la plus à même de protéger votre précieux shako de plus d’un millier de francs. C’est pour cette raison que c’est elle que j’ai choisi pour le bien de mon shako.

 

J’ai donc acheté un tube de peinture noire. J’ai décidé de remplacé la peinture à l’huile par de la peinture acrylique. Cette dernière ayant les mêmes caractéristique que la première à la différence qu’elle sèche en 24 heures alors que la peinture à l’huile, elle, mets des mois.

 

Sur un gabarit en carton, que j’ai confectionné au mesure d’un shako standard, je dépose mon couvre shako et le tend à l’aide d’aiguilles. Une fois tendu, mon couvre shako reçoit sur toute sa surface extérieur, un couche de peinture. Je renouvelle l’opération une fois la première couche sèche. J’attache un grand soin à bien imprégner les coutures apparentes du couvres-shako. Il est bien claire que les lanières sont peintes uniquement sur les parties cousues.

Ensuite, j’enduit aussi la partie intérieur du couvre-nuque de deux couches comme pour l’extérieur du couvre-shako.

 

Cette foi, mon couvre-shako est totalement fini, à l’exception de l’emblème choisi du régiment d’appartenance venant figuré sur l’avant du couvre-shako et qui était souvent peint à la main.

Sur mon couvre-shako, j’y peint un 3 entouré d’un cor de chasse.

 

J’espère que la lecture de cet article vous aura incité à confectionner votre propre couvre-shako. Malgré l’aspect compliqué du travaille, je trouve que la couture d’un tel pièce est encore assez simple et je vous encourage à vous lancer dans l’aventure.”

 

 

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